- asclépiade
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• 1701; lat. gramm. asclepiadeus, de Asclepiades, nom d'un poète grec♦ Vers lyrique grec ou latin composé d'un spondée, deux choriambes et un iambe.Asclépiade(v. 124 - 40 av. J.-C.) médecin grec. établi à Rome, il fonda l'école méthodique, adversaire des doctrines d'Hippocrate.I.⇒ASCLÉPIADE1, adj. et subst. masc.VERSIF. GRÉCO-LATINE. Vers asclépiade, un asclépiade (ou petit asclépiade). Vers utilisé en poésie lyrique, composé de quatre pieds et que l'on peut scander de deux manières : soit un spondée, deux choriambes et un iambe; soit un spondée, un choriambe et deux dactyles.— Emploi adj. :• 1. Cependant, sur ce premier trouble du pauvre Santeul, un jeune Jésuite (...) lança une pièce en vers glyconiques et asclépiades intitulée Santolius vindicatus, qui courut manuscrite et vint siffler comme une flèche à l'oreille de l'imprudent.SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 12, 1851-62, p. 49.— Emploi subst. :• 2. Ce vers, en son mode type, l'alexandrin, est vieux comme le monde français et comme le monde latin et comme le monde grec, où son nom était l'asclépiade.GOURMONT, Esthétique de la lang. fr., 1899, p. 218.♦ Grand asclépiade. Vers de cinq pieds, soit un spondée, trois choriambes et un iambe, soit un spondée, deux choriambes et deux dactyles.PRONONC. :[asklepjad].ÉTYMOL. ET HIST. — 1740 adj. versif. (Trév. : Asclépiade. Terme de Pöesie Latine et Grecque... Le vers asclépiade est composé de quatre pieds, dont le premier est un spondée, le second un coriambe, et les deux derniers deux dactyles); 1808 subst. (BOISTE).Du nom du poète Asclépiade (poète gr., 1re moitié du IIIe s. av. J.-C. (en lat. Asclepiades) qui donna son nom au vers, appellé asclepiadeion metron (
, Hephestion d'Alexandrie, métricien, mil. IIe s. apr. J.-C. ds BAILLY), d'où le lat. asclepiadeus versus, PRISCIEN, Gramm., III, 459, 11 ds TLL s.v. Asclepius, 769, 55. [La date de FUR. 1701 donnée comme 1re attest. par DG est erronée; seule la vedette asclepias (v. asclépiade2) y figure].
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — Gramm. t. 1 1789. — SPRINGH. 1962.II.⇒ASCLÉPIADE2, subst. fém., ASCLÉPIAS, subst. masc.BOT. Genre de plantes vivaces, type de la famille des Asclépiadacées, à fleurs odorantes et à tige herbacée, comportant différentes espèces dont certaines sont médicinales :• Les colombes, sur les palmiers autour d'eux, roucoulaient doucement, et d'autres oiseaux voletaient parmi les herbes : des galéoles à collier, des cailles de tartessus et des pintades puniques. Le jardin, depuis longtemps inculte, avait multiplié ses verdures; des coloquintes montaient dans le branchage des canéficiers, des asclépias parsemaient les champs de roses, toutes sortes de végétations formaient des entrelacements, des berceaux; et des rayons de soleil, qui descendaient obliquement, marquaient çà et là, comme dans les bois, l'ombre d'une feuille sur la terre.FLAUBERT, Salammbô, t. 2, 1863, p. 137.PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[asklepjad], [-pjas]. 2. Forme graph. — Ac. 1932 et Pt Lar. 1968 admettent parallèlement les formes asclépiade ou asclépias. ROB., Pt ROB. et QUILLET 1965 enregistrent uniquement asclépiade; Lar. encyclop. asclépias. 3. Hist. — La majorité des dict. hist. donnent les 2 formes, néanmoins Ac. 1798 ne note que asclépias; BESCH. 1845, POIT. 1860, Lar. 19e ainsi que Nouv. Lar. ill. ne donnent que asclépiade; GATTEL 1841 enregistre une vedette asclépiade et une vedette asclépias. À noter que LAND. 1834 est le seul dict. à ne pas transcrire s final dans la forme asclépias : ace-klé-pia (à ce sujet, cf. finale -as).ÉTYMOL. ET HIST. — 1545 bot. asclepias « plante vivace à graines soyeuses » (G. GUÉROULT, Hist. des plantes ds DG, sans ex.); 1823 asclépiade (BOISTE).Empr. au lat. asclepias, asclepiadis « dompte-venin officinal (vincetoxicum officinale, Moench) », (PLINE, Nat., 27, 35 ds TLL s.v. Asclepius, 768, 14), v. ANDRÉ Bot., p. 43. La forme féminine est une francisation à partir du rad. du génitif à l'aide du suff. -ade (p. anal. avec salade, grenade?).BBG. — BOUILLET 1859. — Lar. méd. 1970. — Méd. Biol. t. 1 1970. — NYSTEN 1824. — PRIVAT-FOC. 1870.1. asclépiade [asklepjad] n. f.ÉTYM. 1823, Boiste; asclepias, 1545; lat. asclepias, asclepiadis, grec asklêpias, asklêpiados « dompte-venin officinal », littéralt « plante d'Asclépios ».❖♦ Bot. Plante dicotylédone (Asclépiadacées), herbacée, vivace, cultivée pour ses fleurs roses odorantes et appelée aussi dompte-venin, herbe à la ouate.1 (L'asclépiade) renferme, selon toute probabilité, un principe immédiat, l'asclépiadine, voisine de l'émétine. Son action éméto-cathartique, qui facilite l'expulsion des poisons, expliquerait son nom de dompte-venin.P. Poiré, Dict. des sciences, p. 282.REM. On trouve encore au XIXe s. la forme latine francisée asclépias.2 (…) leur fruit, qui n'est ni celui du lierre, ni une cucurbite, ressemble exactement au fruit bien connu de l'asclépias (…)Émile Burnouf, la Science des religions, p. 247.➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.❖DÉR. Asclépiadacées.————————2. asclépiade [asklepjad] n. m.ÉTYM. 1740, adj.; lat. asclepiadeum (metrum), grec asklêpiadeion (metron), du nom du poète grec Asclépiade.❖♦ Métrique anc. Vers lyrique grec ou latin comportant quatre pieds et composé d'un spondée, deux choriambes et un iambe, ou d'un spondée, un choriambe et deux dactyles. || L'asclépiade (quatre pieds) correspond à l'alexandrin français (douze syllabes). || La première ode d'Horace est en vers asclépiades (Académie).♦ Grand asclépiade : vers de cinq pieds, composé d'un spondée, deux choriambes et un iambe, ou d'un spondée, deux choriambes et deux dactyles.
Encyclopédie Universelle. 2012.